chèvres qui restent collées à notre maison

Bonjour, 
J'ai deux chèvres naines, Mona et Lisa (soeurs d'environ 1an), qui vivent dans un immense terrain. Nous leur avons construit une petite cabane pour la nuit. Elles n'y vont jamais en dehors de la nuit où on les y enferment. (on vit au nord de SF et il y a des lynx et possiblement des pumas)
Elles veulent toujours être collées à notre maison, notamment sur notre espèce de petite terrasse (c'est plus une sorte de petite plate-forme qui mène à l'escalier qui descend au jardin -- le jardin est en dessous du niveau de la maison). 
Nous leur avons donc "donné" cet espace où étant collé à la maison (donc à nous) elles se sentent j'imagine en sécurité. 

Ce qui me questionne c'est qu'elles ont tendance à rester dans cet espace comme si elle attendait quelque chose de nous. (elles nous voient par les portes-fenêtres).
Au départ, je leur donnais une poignée de graines comme m'avait dit la dame qui nous les a donné. Mais me rendant vite compte qu'elles devenaient zinzins avec, et après lecture des conseils de ce forum, j'ai arrêté. 
Elles ont commencé alors à être moins en attente et sont allées bien manger ce que le terrain leur offrait. 
Mais même 6 mois après, je trouve qu'elles ont tendance à rester beaucoup dans cet espace. 
Notre rituel c'est de leur donner (à part les jours de pluie - car chez nous il ne pleut qu'en hiver, très rarement, mais quand il pleut c'est le déluge) uniquement du foin quand on les couche. Je me disais que le terrain étant tellement grand, elle avait assez à manger naturellement et que ça les oblige à explorer le terrain. Ai-je tord ? 
De plus, quand je leur donne du foin en journée, Lisa empêche sa soeur de manger. Elle la chasse à coup de cornes. Même quand je sépare les tas, Lisa chasse sa soeur. J'ai l'impression que paradoxalement plus je donne à manger, plus Lisa est agressive. 
Fais-je mal ? Devrais-je au contraire donner du foin à volonté tout au long de la journée ?

Un jour de pluie, j'ai donc fait deux tas de foin sur ce petit espace (environ 5m2), mais Lisa étant tellement agressive avec sa soeur que j'ai dû mettre Mona seule, enfermée, dans la cabane avec son foin pour qu'elle puisse manger au calme. Et bien ça n'a pas manqué, à peine 20min plus tard, une fois le foin mangé, voilà t-il pas que Mona et Lisa s'appelaient à travers le terrain, se cherchant désespérément. Donc je les ai remis ensemble. 
Est-ce normal que Lisa s'en prenne à sa soeur comme ça ? Elle est surtout agressive quand il y a de la nourriture. 
Et est-ce normal que sa soeur reste toujours dans l'espace en question (qui est ouvert - les chèvres sont en liberté), même si elle se fait cognée par sa soeur ? 

Désolée si mes questions ont l'air un peu naïves. Mais je suis en plein doute. 
Le terrain est immense (il est clôturé) et elles restent pourtant collées à la maison sur ce pauvre 5m2 de terrasse. 
Est-ce normal (finalement cet espace est leur abri en journée) ? Dois-je leur donner plus de foin en journée ?

En vous remerciant par avance pour l'aide que vous pourrez m'apporter,

Bien à vous tous,

Marion.

Bonjour MarionK, je ne sais pas si je vais pouvoir t'être d'une grande aide mais je vais t'apporter mon avis sur quelques points.

Je pense comme toi que cet espace au plus près de la maison est considéré comme le plus sûr car proche de vous. Sur un terrain très certainement moins grand que le tien, nos deux chèvres naines et nos deux brebis de Ouessant dormaient souvent au pied de notre terrasse aussi...Ne pas oublier d'une part que tes deux chèvres sont jeunes (pas de chèvre plus âgée et d'expérience pour les guider et les rassurer) et que d'autre part la chèvre est un animal de troupeau et qu'être deux (même si c'est infiniment mieux que seule) ça n'est pas vraiment aussi rassurant que de faire partie d'un troupeau.

Concernant le rapport à la nourriture, les chèvres sont rarement sympathiques entre elles, même quand elles ne manquent de rien. C'est une histoire de domination et de hiérarchie. J'ai déjà noté qu'augmenter le nombre de tas (3 ou 4) pour deux chèvres pouvait aider, dans le sens où cela évite le jeu constant de "chaise musicale" empêchant l'une et l'autre manger sereinement. Si tu es limitée par la place sur ta terrasse, construire un râtelier peut aider. Le foin serait moins sali, moins gaspillé et chacune pourrait grignoter d'un côté sans prendre de coups par l'autre.

Je note que tu t'interroge sur la nécessité de laisser du foin à disposition. On conseille souvent chez nous d'en laisser à l'année (apport constant de sec). Mais les conditions météo n'ont rien à voir avec celles San Francisco. Je ne pense pas qu'avoir du foin à volonté les empêche d'explorer si elles se sentent en sécurité. Peut-être pourrais-tu les accompagner régulièrement faire un tour du terrain avec toi pour justement les guider et les rassurer. Les chèvres passent souvent aux mêmes endroits. Une fois ces endroits visités une première fois avec un référent de confiance (toi), elles y retourneront peut-être plus volontier.

Enfin, la taille du terrain ne veut pas dire nécessairement nourriture en abondance (surtout si climat très sec). Et là toi seule peut en juger. Si tu as un doute, du bon foin en complément ne fait jamais de mal. Sachant que les chèvres préfèrent toujours de la végétation fraiche si elles en ont à disposition au foin. Donc tu devrais t'en rendre compte à leur consommation de foin. 

En te souhaitant une bonne journée.

Azilis a tout dit 

Merci pour vos retours. 
Suite à vos réponses, j'ai mis du foin en libre-service. Mais, passer la première excitation, mes chèvres n'en mangeaient pas plus que ça. Alors, j'ai décidé de les amener chez le véto. Et j'ai enfin une explication : une des chèvres était malade. En fait, je pense que je sentais bien qu'il y avait un souci mais je n'arrivais pas à clarifier lequel. (d'où ma remise en question sur la quantité de foin que je donnais.) 
En fait, la pauvre était malade. Une pneumonie a dit le vétérinaire (en espérant que le diagnostique est bon). 
Au téléphone, le véto pensait à une maladie transmise par une tique. En arrivant, la première chose qu'il a fait c'est de prendre sa température. Elle avait de la fièvre. 
Je m'en veux car j'aurai pu lui prendre moi-même la température dès le début et j'aurai pu gagner du temps, pauvre bête. 
La prochaine fois que j'ai un doute, je lui prendrai tout de suite. 
Le véto a dit que sa pneumonie était due aux changements brusques de température que l'on peut connaître par chez nous (arrière-pays de SF). Pire qu'une longue période de froid constante à laquelle les chèvres s'adaptent mieux.
La prochaine fois je me ferai plus confiance. Je sentais qu'il y avait quelque chose mais comme elle avait encore une belle forme (et que c'est la première année que j'ai des chèvres) je doutais, je croyais bêtement qu'elle n'avait pas assez à manger et que son agressivité venait de la faim. Mais non, c'était la maladie.  
Merci encore en tout cas. 
Bien à vous tous
Marion

Merci pour les nouvelles !

Et oui le thermomètre est toujours un bon indicateur en cas d'infection.

En tout cas ta vigilance a permis d'agir et de l'emmener chez le véto . J'espère qu'elle va vite se remettre