j'ai trouvé cet article,c'est bien çà la maladie de l'herbe ? Les maladies métaboliques du printemps
Le printemps signifie pour beaucoup de troupeaux caprins le retour au pâturage, soit en parc, soit en parcours. C’est une période à risque sur le plan sanitaire Parmi les maladies les plus fréquentes, deux méritent une attention particulière à cause de leur gravité : les entéro-toxémies et les tétanies d’herbage. LES ENTERO-TOXEMIES
Ce sont des maladies infectieuses, causées par la multiplication dans l’intestin grêle des clostridies ; Les clostridies sont des bactéries anaérobies strictes, c’est à dire qu’elles se développent dans un milieu sans oxygène libre ; Normalement, elles ne sont pas présentes dans l’intestin des ruminants, ou persistent uniquement sous forme sporulée, et en petit nombre. Si les conditions deviennent favorables ,la spore redevient bactérie et la multiplication est ultra rapide . Les entéro-toxémies sont connues et redoutées à juste titre par les éleveurs. C’est une des premières causes de mortalité chez la chèvre adulte avant les maladies pulmonaires si fréquentes chez les chevrettes. La brebis semble plus résistante que la chèvre adulte et que l’agneau à cette affection.
SYMPTÔMES :
Forme sur-aigue : c’est la mort subite sans aucun symptôme comme dans la tétanie d’herbage ou dans la listériose. A l’autopsie, on note des lésions d’entérite hémorragique, le foie et le rein semblent normaux. Forme aigue : La diarrhée apparaît au bout de quelques heures de prostration et d’abattement avec d’abord une élévation de la température puis les signes de déshydratation apparaissent : œil creux, sécheresse de la bouche et des muqueuses, pli de peau persistant, froideur des extrémités , la mort survient en 48 à 72 heures . Forme chronique : la diarrhée persiste malgré les divers traitements (antibiotiques, anti-inflamatoires , perfusions ). La lactation diminue, l’amaigrissement s’installe et la chèvre est trouvée morte un matin, 15 à 20 jours après les premiers symptômes. DIAGNOSTIC :
Les conditions d’apparition de la maladie sont déterminantes, ce sont elles qui vont orienter le diagnostic car le travail du laboratoire est difficile à cause de la fragilité des toxines produites par les clotridies . Il faudrait amener le cadavre « chaud « au laboratoire, et même la chèvre encore vivante, ce n’est que très rarement le cas. Sur le cadavre on note toujours des lésions hémorragiques sur l’intestin grêle et le colon associé souvent à des lésions rénales et à un œdème pulmonaire.
ETIOLOGIE OU CAUSES DES ENTERO-TOXEMIES
Si les clostridies trouvent un terrain favorable, elles se multiplient de façon foudroyante , produisent des toxines qui traversent l’intestin , et fond des dégâts irréversibles au niveau des reins, du foie et du cerveau Les causes sont simples : Les changements brutaux de régime avec augmentation de céréales et d’aliments concentrés hyperprotéinés . La mise à l’herbe sans transition au printemps avec une herbe jeune, appétante, très riche en potassium et en azote ; TRAITEMENT Curatif : Forme suraigue : illusoire Forme aiguë : en allopathie, antibiothérapie, réhydratation ; En homéopathie : le remède est à chercher suivant les symptômes présentés par l’animal malade : carbo vegetabilis , arsenicum , sulfur, veratrum , et camphora seront souvent indiqués . Les résultats sont inconstants, et dépendent du stade de l’intervention.
Préventif :
Pas d’apport de céréales ou de concentré sans une lente période d’adaptation. Mise à l’herbe progressive en fonction de la pousse de l’herbe, de la météo : (vent, pluie, froid, chaleur sont des facteurs de stress déterminants), fractionnement des sorties, et ajouts de paille de très bonne qualité le soir dans les râteliers. L’efficacité des vaccins est controversée, la chèvre se vaccine mal contre les entéro-toxémies . Lorsque le vaccin fait fabriquer des anti-corps, ils sont de courte durée avec souvent des réactions locales au point d’injection durant toute la vie de l’animal.
LA TETANIE D’HERBAGE
Cette affection se caractérise par une chute brutale du taux de magnésium dans le sang, le magnésium est un élément minéral indispensable, il joue un rôle important dans la transmission de l’influx nerveux qui commande les contractions musculaires. La tétanie d’herbage présente des symptômes nerveux caractéristiques : Crise d’excitation, convulsions, paralysies avec mouvements violents de pédalage, et mort en quelques minutes, tel est le tableau classique de la forme aigue ; Le facteur déterminant, là encore, est la mise à l’herbe au printemps sur des pâturages riches en graminées avec souvent apport d’engrais potassiques et azotés ; L’herbe
est alors pauvre en glucides, en magnésium , en sodium, riche en azote et en potassium ; très appétente , elle va augmenter la concentration en ammoniac dans la panse et favoriser un déséquilibre (alcalose ) au niveau du liquide ruminal avec blocage de l’absorption du magnésium . La tétanie d’herbage est beaucoup plus fréquente chez la vache que chez la chèvre, mais les chèvres à fort potentiel laitier, y sont exposées. La chute du taux de magnésium s’accompagne d’une hypocalcémie secondaire.
TRAITEMENT
Curatif : perfusion de solution de magnésium et de calcium, Préventif : Equilibre graminées /légumineuses Pas d’apport excessif d’azote qui favorise les graminées, Premières sorties limitées avec paille à disposition Apport d’un complément minéral vitaminé riche en magnésium : 5g / oxyde de magnésie est une sage précaution pendant le premier mois de la mise à l’herbe
Docteur BOUTONNET
C'est pas rassurant pour nos compagnons !